
ULB, Institut de Sociologie, GRAP (CP124)
Avenue Jeanne, 44, 1050 Bruxelles
Bureau : S14.131
Mes recherches actuelles portent sur l’effervescence dans l’espace public dominicain et plus particulièrement sur les tensions qui se cristallisent lors de rassemblements et manifestations et qui peuvent déboucher sur de la violence (expulsions d’une partie de la population, saccages, violence verbale, etc.). Dans ce cadre, je m’intéresse aussi tout particulièrement aux célébrations de commémoration du massacre de 1937 à la frontière dominicaine.
Domaines de recherche :
Anthropologie des frontières et de l’État, anthropologie des migrations, circulations transfrontalières, relations inter-ethniques, anthropologie des sociétés post-esclavagistes, métissage, catégorisations socio-raciales, massacre et mémoire, régimes de mémoire, commercialisation de textiles de seconde main, République dominicaine, Haïti.
Thèse : Au-delà des collines. Ethnographie des relations dominico-haïtiennes en zone frontalière, soutenue publiquement le 19 août 2016, Université libre de Bruxelles.
Sous la direction de Pierre Petit (ULB). Membres du jury : Odile Hoffmann (Institut de Recherche pour le Développement), Marc Lenaerts (ULB), Anne-Marie Losonczy (Ecole Pratique des Hautes Etudes – Paris), Denis Regnier (ULB).
Les premières recherches ethnographiques (Master, DEA) menées sur les catégorisations socio-raciales, leur vocabulaire et leurs expressions contemporaines en République dominicaine, ainsi que près de deux années de travail au sein d’organisations sociales sont à l’origine de mon questionnement sur les relations dominico-haïtiennes. Ma thèse porte sur les relations quotidiennes entre Haïtiens et Dominicains dans la région frontalière dominicaine. La thèse tente de répondre aux questions suivantes : Comment expliquer le rapport particulier qu’entretient la République dominicaine vis-à-vis d’Haïti ? Quelles relations ces deux pays ont-ils historiquement entretenues ? Comment expliquer l’émergence d’un discours nationaliste centré sur l’anti-haïtianisme et sa permanence dans la société dominicaine actuelle ? Comment se déroulent les relations entre Dominicains et Haïtiens dans la zone frontalière ? Quelle est l’importance de la catégorie « nationalité » dans cette région et comment intervient-elle ou non au quotidien dans les relations entre les individus ? Existe-t-il des frontières entre les Dominicains et les Haïtiens et, si oui, quelles sont-elles et comment sont-elles (re)produites ? Quelles formes prennent les relations entre Haïtiens et Dominicains ? Ces relations varient-elles en fonction des lieux où elles se déroulent ? Comment sont-elles gérées au quotidien ? Que nous enseignent ces relations sur la construction des identités et des appartenances dans la zone frontalière ?